Dans la Tradition musulmane, la femme est soumise sexuellement à son mari (cf. soumission sexuelle). Cette Tradition est-elle toujours valable de nos jours ? Visiblement oui, comme l’indique Yusuf Qaradawi dans un ouvrage récent (2005) : « Quand aux devoirs que doit la femme envers son mari, le Prophète a dit : « Il n’est pas permis à une femme qui croit en Dieu de permettre à ceux que son mari n’aime pas d’entrer dans sa maison, ni de sortir contre son gré, ni d’obéir à quelqu’un dans ce qui lui fait du tort, ni de bouder son lit. Elle ne doit pas le frapper (si elle est plus forte que lui). Si elle est fautive, qu’elle se donne à lui jusqu’à le satisfaire. S’il accepte cela d’elle, c’est très bien et Dieu accepte son excuse et met en évidence son argument. S’il ne l’accepte pas, elle fait parvenir sa propre excuse auprès de Dieu » (hadith rapporté par al-Hakim).
» Yusuf Qaradawi indique également : « Alors qu’il a ordonné à l’époux de supporter avec patience ce qu’il n’aime pas chez son épouse, l’islam a aussi ordonné à l’épouse de faire tout son possible pour satisfaire son mari en usant de tous les moyens et de tout son charme. Il l’a mise en garde de ne pas laisser son mari passer la nuit plein d’irritation contre elle.
» Yusuf Qaradawi rappelle par ailleurs qu’il vaut mieux éviter de frapper sa femme si on compte avoir des relations sexuelles avec elle : « Le Prophète a fortement déconseillé les coups en disant : « Pour quelle raison l’un de vous frappe-t-il sa femme comme on frappe son esclave ? Il se peut qu’il ait des rapports avec elle en fin de journée » »
Mais le sexe peut être aussi un instrument utilisé par l’homme pour contrôler sa femme comme l’indique Yusuf Qaradawi, quoiqu’il soit admis dans la culture musulmane que la femme est moins sujette à l’emprise du sexe que l’homme : « Quand le mari voit chez sa femme des signes de fierté ou d’insubordination, il lui appartient d’essayer d’arranger la situation avec tous les moyens possibles en commençant par la bonne parole, le discours convaincant et les sages conseils. Si cette méthode ne donne aucun résultat, il doit la bouder au lit dans le but de réveiller en elle l’instinct féminin et l’amener ainsi à lui obéir pour que leurs relations redeviennent sereines. »
De façon générale, le mari doit pouvoir user de sa femme comme bon lui semble. Ainsi, Yusuf Qaradawi mentionne cette anecdote à l’occasion d’une discussion sur les positions sexuelles autorisées : « Les Ansars [ndlr tribu arabe de Médine proche des juifs] et tous ceux qui étaient en contact avec les juifs adoptèrent leur position. Ils disaient par exemple : « Quand l’homme introduit son organe génital dans le vagin de la femme qui lui présente son derrière, l’enfant qui en résulte sera louche ». C’est alors que fut révélé le verset précédent : « Visitez votre champ de labour comme il vous plaira… ». C’est-à-dire peu importe que la femme présente sa face ou son derrière tant que les rapports ne se font que dans le vagin qui est l’endroit approprié. »
Cette anecdote est confirmée par le hadith suivant cité par Yusuf Qaradawi : « Omar dit un jour au Prophète : « Ô Messager de Dieu ! Je suis perdu ». Il lui demanda : « Et qu’est-ce qui t’a perdu ? » Il dit : « J’ai changé la position de ma selle hier » voulant dire qu’il avait eu des rapports avec sa femme lui présentant son derrière. Le Prophète s’abstint de lui répondre jusqu’à ce que fût révélé le verset précédent. Il lui dit alors : « Fais-le à l’endroit ou à l’envers mais évite les menstrues et l’anus » » (hadith rapporté par Ahmad et at-Tirmidhi).
Ce hadith rappelle que si la femme musulmane doit être soumise sexuellement à son mari, il est légitime qu’elle refuse la sodomie qui est une perversion de la nature pour l’homme comme pour la femme car « C’est de la petite homosexualité » (hadith rapporté par Ahmad et an-Nassa’i). C’est pourquoi le Prophète a dit : « Ne visitez pas vos femmes par l’anus » (hadith rapporté par Ahmad, at-Tirmidhi, an-Nassa’i et Abou Maja).