Dans la tradition juive, la consommation carnée est autorisée à la seule condition que l’abattage des animaux soit réalisé au cours d’un rituel codifié : la shehita (ou chekhita). Cette technique, est décrite de manière très précise dans la Torah.
L’abattage rituel juif pratiqué aujourd’hui trouve son origine dans les interdits alimentaires décrits dans la Genèse. La consommation des animaux est une permission accordée à l’homme après le Déluge, mais sous conditions : le sang est dès le départ proscrit.
L’étourdissement et l’anesthésie sont proscrits, car ils rendent l’animal impropre à la consommation (nevela).
L’abattage, après la bénédiction par le shohet, se fait d’un geste sûr et rapide de va-et-vient : les deux carotides ainsi que la majeure partie de la trachée et de l’œsophage sont sectionnées. L’incision se fait selon des règles précises et rigoureuses.
Le couteau utilisé, appelé halef, fait l’objet d’une vérification lente et minutieuse avant et après chaque abattage. Si la lame présente une imperfection, même minime, après la saignée, la bête est déclarée déchirée (trefa) et ne peut pas être consommée.
La viande est ensuite lavée à l’eau et recouverte de sel afin d’en absorber le sang résiduel. Certaines veines et artères ainsi que le nerf sciatique doivent être ôtés : la viande est dite alors cacher et peut être consommée.