La charia
15 - POURQUOI DEVONS-NOUS LA COMBATTRE ?
Introduction
La cour européenne des droits de l'homme, en 2003 a rendu un jugement sans appel sur la charia :
elle la déclare "INCONSTITUTIONNELLE".
La cour relève que l'application de la charia est "INCOMPATIBLE" avec les principes fondamentaux de la Démocratie.
La charia est incompatible avec les principes fondamentaux de la Démocratie
Les règles de la charia violent directement les articles 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13 et 14 de la CEDH, soit l'intégralité des articles garantissant des droits aux individus. Il n’est pas besoin d’en dire plus, la Belgique en ratifiant la CEDH, s’est engagée à défendre les droits de l’Homme donc à se défendre de l’introduction dans la société de ce qui est non seulement incompatible avec les principes de la Démocratie mais aussi directement attentatoire aux Droits de l’Homme et donc aux libertés fondamentales qui sont à la base de notre société. La cour relève que l'application de la charia est INCOMPATIBLE avec les "principes fondamentaux de la Démocratie".
Une conception incompatible avec la démocratie
Une conception très particulière de Dieu est en toile de fond de la loi islamique : un Dieu dominateur, préférant l'homme à la femme, aimant le musulman et détestant le non-musulman, le "kâfir" [1].
Ce Dieu des islamistes est très étranger à celui des spiritualités où Dieu est présenté comme étant un souffle inspirant et humanisant plutôt qu'un maître dictant ses volontés, comme c'est notamment le cas dans l'islam.
[1] Un kâfir, au pluriel kouffar, est un terme arabe à connotation péjorative désignant celui qui n'est pas croyant en l'islam.
La charia est à des lieues de l'esprit de la démocratie où l'être humain a toute sa place.
Dans une démocratie, l'être humain a le droit de parole, peut débattre des idées et peut promulguer des lois au service de valeurs fondamentales, favorisant ainsi le vivre ensemble et le bien-être de l'être humain.
(1) "kâfir" (كافر), mécréant, incroyant, ingrat, infidèle) terme arabe à connotation dépréciative désignant celui qui n'est pas croyant.
Tirant son origine du Coran, la charia est INCOMPATIBLE avec la démocratie.
La déclaration du Caire des droits de l'homme en Islam
La Déclaration des droits de l'homme en islam, adoptée au Caire le 5 août 1990 par l'Organisation de la conférence islamique (devenue Organisation de la Coopération Islamique le 28 juin 2011), est l'expression consensuelle des droits de l'homme selon l'interprétation de l'islam.
Cette adaptation se traduit notamment par une forte imprégnation religieuse, l'affirmation de la primauté divine, la limitation de la liberté de choisir sa religion et d'en changer et par l'inégalité des droits entre l'homme et la femme.Cinquante-sept états musulmans l'ont ratifiée :
L'Afghanistan, l'Albanie, l'Algérie, l'Arabie Saoudite, l'Azerbaïdjan, Bahreïn, le Bangladesh, le Bénin, Brunei, le Burkina Faso, le Cameroun, Les Comores, la Côte d'Ivoire, Djibouti, l'Egypte, Les Emirats arabes unis, le Gabon, la Gambie, la Guinée, la Guinée Bissau, Guyana, l'Indonésie, l'Irak, l'Iran, la Jordanie, le Kazakhstan, le Kirghizistan, Koweït, le Liban, la Libye, la Malaisie, les Maldives, le Mali, le Maroc, la Mauritanie, Le Mozambique, le Niger, le Nigeria, Oman, l'Ouganda, L'Ouzbékistan, le Pakistan, la Palestine, le Qatar, le Sénégal, la Sierra Leone, la Somalie, le Soudan, le Suriname, la Syrie, le Tadjikistan, le Tchad, le Togo, le Turkménistan, la Tunisie, la Turquie et le Yémen.
L'article 1 de la déclaration plante d'emblée le décor :
Tous les êtres humains constituent une même famille dont les membres sont unis par leur soumission à Dieu et leur appartenance à la postérité d'Adam.
Plaçant l'humanité entière sous la férule d'un dieu hypothétique, il rend illicite la liberté de conscience.
Conférence d'Alain Wagner donnée à Varsovie le 3 octobre 2012 sur la Déclaration des droits de l'Homme en Islam adoptée par l'Organisation de la Coopération islamique.
Le mot "droit", très explicite, de la chartre originelle est remplacé par celui plus évasif et sujet à diverses interprétations de "dignité humaine". Ainsi les hommes ne naissent-ils plus égaux en droits mais "tous les humains sont égaux en termes de dignité humaine".
Dans la "Déclaration universelle des droits de l'Homme", le mot "Homme" est utilisé au sens général d'humanité et non restrictif du genre. La version islamique, n'accorde pas le même traitement aux deux sexes. L'article 6 est consacré à la Femme. On y décrète qu'elle n'est l'égale de l'homme qu'en dignité humaine, qu'elle jouit de droits spécifiques à son genre et qu'il lui incombe des devoirs tout aussi particuliers.
Différents articles, sur la nature des crimes et délits (art.19), le bon usage de la force dans les conflits armés (art.3), la confiscation des biens (art. 15), la restriction des libertés d'expression (art. 22), déterminent à quel point, la déclaration des droits de l'homme islamique est imprégnée par l'esprit de la charia.