La charia
18 - QUELQUES EXEMPLES...
Introduction
Les règles énoncées ci-après sont extraites de différentes écoles de pensée, elles sont tirées d'interprétation des textes sacrés musulmans (Coran, Hadith, etc...) par des Imams. Certaines de ces règles sont appliquées dans des pays ayant une législation basée sur la charia.
Il s'agit de la volonté d'Allah الله en cas de vol, divorce, mariage, adultère, esclavage, etc...
La charia est à des lieues de l'esprit de la démocratie où l'être humain a toute sa place
Le mariage
Il n'y a pas d'âge légal pour le mariage. Mais la responsabilité religieuse d'un enfant est effective pour les filles aux premières règles, et à la première éjaculation pour les garçons. Le nombre d'épouses légitimes est limité à 4, le nombre d'esclaves, considérées comme des concubines, avec qui l'homme a des rapports sexuels est illimité. Le nombre d'époux est limité à 1.
L'homme musulman qui n'a pas commis de fornication durant sa vie ne peut se marier qu'avec des musulmanes n'ayant jamais commis de fornication ou des femmes issus des gens du livre. Le fornicateur musulman ne peut se marier qu'avec des fornicatrices musulmanes ou des femmes polythéistes. S'il le fait quand même et qu'une autorité islamique le découvre, il sera condamné pour fornication puisque son mariage est nul.
La femme musulmane qui n'a pas commis de fornication durant sa vie ne peut se marier qu'avec des hommes musulmans n'ayant jamais commis de fornication. La fornicatrice musulmane ne peut se marier qu'avec des fornicateurs musulmans ou des hommes polythéistes. La femme musulmane ne peut se marier sans l'accord de son tuteur ; l'homme n'a pas de tuteur. Le tuteur peut marier une vierge sans lui demander son avis, elle peut néanmoins s'opposer au mariage alors le mariage n'aura pas lieu. Le tuteur ne peut marier la divorcée ou la veuve sauf si elle demande à se marier.
L'adultère
L'adultère en islam pour la femme est le fait d'avoir des relations sexuelles avec une personne autre que son conjoint.
L'adultère en islam pour l'homme est le fait d'avoir des relations sexuelles avec une personne autre que sa (ses) conjointe(s) ou esclave(s).
Le chatiment est la lapidation à mort en public si quatre temoins peuvent témoigner de son acte ou s'il y a aveu. Dans ses hadith, Mahomet a prescrit de lapider le criminel avec respect, il ne faut jamais l'insulter ou porter atteinte à sa dignité pendant qu'on le lapide.
Le divorce
Le mari peut divorcer de sa femme quand il veut. Si le mariage a été consommé, son ex-conjointe ne doit pas quitter le domicile conjugal durant trois mois. Le mari peut revenir sur sa décision durant ces trois mois en ayant des relations sexuelles avec son ex-conjointe.
Si un homme divorce de sa femme trois fois, il ne peut plus se marier avec elle sauf si elle se remarie avec un autre homme puis divorce.
Si la femme est enceinte, l'ex-conjointe ne doit pas quitter le domicile conjugal jusqu'à ce qu'elle accouche. À l'expiration de ce délai, le couple est officiellement séparé. La femme qui désire que son mari la divorce (Khul') doit avoir l'approbation de son mari, si approbation il y a, la femme doit rembourser la dot payée par le mari.
Sous certaines conditions (femmes battues...etc.), la femme peut demander au juge de déclarer le divorce entre le couple.
La polygamie
Un seul verset du Coran fait état de la polygamie, autorisée mais non obligatoire. Ce "noble" verset indique que l’homme peut épouser une, deux, trois ou quatre femmes en même temps mais pas plus.
Si vous craignez de n’être pas justes à l’égard des orphelins, épousez ce qui vous (paraîtra) bon d’entre les femmes, deux, trois ou quatre, et si vous craignez de n’être pas justes, sauf à l’égard d’une seule, ou à l’égard de ce que possède votre main droite (NdT : il s’agit des femmes esclaves, prisonnières de guerre), cela vous aidera à n’être pas partiaux. (…)
Relations sexuelles hors mariage
Les relations sexuelles hors mariage en Islam désignent des rapports sexuels entre deux célibataires de sexe opposé, le châtiment est la flagellation en public si quatre témoins peuvent témoigner de son acte ou s'il y a aveu.
Néanmoins, il est licite pour le célibataire mâle d'entretenir des relations sexuelles avec sa ou ses esclave(s) femme(s).
La femme n'a pas le droit d'avoir des relations sexuelles avec ses esclaves.
Relations homosexuelles
L'homosexualité masculine est un crime dans la plupart des pays à majorité musulman.
Cependant le lesbianisme n'en est un que dans près de la moitié de ces pays. En effet, bien que souvent également réprimée, l'homosexualité féminine est généralement moins mal vue que l'homosexualité masculine dans les pays à tradition musulmane.
Les hommes qui ont des relations homosexuelles (sodomie) sont exécutés, de même pour les hommes non-homosexuels sodomisant une femme.
Les femmes ne le sont pas (car il n'y pas de relation sexuelle à proprement parler, mais des attouchements) mais doivent être punies.
En Iran, l’homosexualité est punie ainsi ; "au nom de la charia"…
Le vol
Il est sévèrement réprimandé, lorsqu'il se déroule à l'intérieur de la communauté. 5:38 :
Au voleur et à la voleuse, vous couperez la main en punition de leur forfait.
Mais lorsqu'il est perpétré par un musulman sur un non-croyant, il est parfaitement licite.
Comme à son habitude, quand elles tournent à son avantage, Mahomet justifie des actions répréhensibles, en les rendant recommandables, grâce au jugement divin. Le vol n'échappe pas à la règle.
33:27 : Dieu vous a fait ainsi hériter de leur pays, de leurs demeures, de leurs richesses et d'une terre que vos pieds n'avaient jamais foulée. La puissance de Dieu n'a point de limite.
8:41: "(...)sachez que, de tout butin que vous avez ramassé, le cinquième appartient à Allah, au messager, à ses proches parents, aux orphelins, aux pauvres, et aux voyageurs (en détresse), (.) et Allah est Omnipotent".
La notion de tribut, absout totalement le vol et place le délit au rang de bienfait pour la communauté :
Le cambriolage doit être puni par l'amputation de la main, mais pas le vol avec violence ou le vol à l'étalage. Aicha rapporte que Mahomet aurait dit que le vol de tout objet valant moins de 1/4 de dinar ne doit pas être puni . Aussi, si on vole un parent proche, la peine n'est pas exécutée.
Peine : au premier vol, on coupe la main gauche, au deuxième le pied gauche, au troisième la main droite et enfin le pied droit. Si le criminel est toujours capable de voler et qu'il vole, il est exécuté. Le Nigeria qui a décrété suivre cet ordre imposé par la charia effectue cette peine corporelle à l'hôpital sous anesthésie.
Le viol
L'esclavage des femmes offrait un statut légal aux abus sexuels des hommes. La protection, toute relative, de la loi ne profitait qu'à une partie de la population féminine : celle qui était convertie.
La quatrième et la trente-troisième sourate définissent le cadre de la législation sur le sujet.
4:24 : "(.Vous sont interdites) les femmes mariées, sauf si elles sont vos esclaves en toute propriété."
33:52 : "Il ne t'est plus permis désormais de prendre [d'autres] femmes ni de changer d'épouses, même si leur beauté te plaît; à l'exception des esclaves que tu possèdes. Et Allah observe toute chose."
L'apostasie
L’apostasie en islam (arabe irtidād, ارتداد, recul, défection, rebond) est le rejet de la religion islamique par un musulman. Celui qui renonce à sa foi musulmane est puni de mort selon toutes les écoles de jurisprudence.
Le délit d'apostasie n'est pas nécessairement la conversion à une autre religion que l'islam. Le fait d'oser porter un regard critique sur le Coran ou l'islam en général, de s'en éloigner ou de ne plus être pratiquant est en soi assimilable à de l'apostasie. L'abjuration de la foi islamique est considérée comme un crime très grave.
Le droit islamique est clair en ce qui concerne les renégats : la peine de mort est le prix de l'abjuration considérée comme trahison. C'est dans les hadiths qu'il faut aller chercher la justification de la peine de mort qui est réservée aux apostats et qui demeure une sanction reconnue par tous les rites de l'islam.
Le blasphème
Celui qui blasphème peut être punissable de mort selon certaines circonstances.
Le terme blasphème réfère aux propos méprisants ou irrévérencieux envers dieu ou le souverain. En droit islamique, ceci inclut le déni de l’un quelconque des préceptes essentiels de l’islam.
Les non-musulmans vivent constamment sous la menace d’être accusés de blasphème par les musulmans, parce qu’en refusant de se convertir à l’islam, ils désignent par le fait même, implicitement, Mahomet comme un imposteur…
C’est pourquoi la seule existence d’un non-musulman est insupportable à un fervent musulman.
Le Coran ne lui enseigne-t-il pas, que les chrétiens en particulier ne sont "qu’impureté" (Coran 9.28), les "pires de la création" (Coran 98.6), "plus vils que des bêtes" (Coran 8.22), et tous "voués au feu de l’Enfer éternel"
La guerre
La guerre offensive, la djihad militaire est une obligation religieuse de la communauté.
- Il est licite de faire la guerre aux non-musulmans qui ne veulent pas payer la Jizya.
- Il est licite de faire la guerre aux musulmans qui n'appliquent pas la charia.
- Il est illicite de tuer les femmes, les enfants et les non combattants, cependant ils peuvent être asservis en esclavage selon des règles qui visent notamment au respect de ceux-ci.
Les musulmans immigrés dans des pays non musulmans sont liés par un pacte (moral) de non-agression envers les habitants du pays.
Le meurtre
Insatisfait de l'effet limité que recueillaient ses nouvelles lois sur les populations à convertir et lassé par ses exhortations répétées à le rejoindre, le prophète fit appel à un argument plus persuasif : l'élimination physique de ses adversaires.
L'extermination est le thème majeur et quasi obsessionnel de la "religion de la paix". Le prophète donne l'exemple lui-même avec les massacres de Médine et l'élimination directe de ses concurrents. Le crime est sanctifié, prenant pour corolaire, la promesse du Paradis.
L'Islam instaure un climat de guerre permanent et le combat perpétuel qui en découle, entretient le dévouement aveugle du croyant. La charia, véritable juridiction d'exception, émanant de cette philosophie guerrière, vient loger dans l'inconscient du musulman, l'idée d'une justice sélective et non pas universelle. Les délits perpétrés sur les non-croyants trouvent une justification quasi religieuse. De facto La charia place le croyant au dessus ou plutôt en dehors des lois séculières.
Le tabou majeur et intransgressible des autres religions : Le meurtre, est sanctifié par l'islam et ériger sur le pinacle des gloires humaines.
Le traitement particulier, réservé aux "mécréants" a été une des raisons majeures de la rapide propagation de l'islam, après son implantation à Médine.
Comme pour garantir l'absolution permanente, dans la 2ème et 3ème sourate, le sceau de la perfection exonère le croyant de toutes fautes et l'idée de l'excellence conforte en chacun un sentiment d'infaillibilité et donc d'impunité.
2:143:Et aussi nous avons fait de vous une communauté éloignée des outrances.(sans excès, mesurée)".
3:110: "Vous êtes la meilleure communauté qu'on ait fait surgir pour les hommes vous ordonnez le convenable, interdisez le blâmable et croyez à Allah (.)".
l'alcool
Selon les rites, cette condamnation vient d'une extension de l'interdiction de consommer du vin (textuellement présente dans le Coran) à celle de toute boisson enivrante, via des hadiths.
Celui qui boit, transporte, vend, produit ou sert de l'alcool est puni par 80 coups de fouets.
l'esclavage
La raison autorisant à prendre des esclaves est le fait qu'ils soient kafir (non musulman) et cherchent à faire la guerre contre l'islam. Cette interprétation est donnée par un religieux saoudien, Sheykh Muhammad Saleh al-Munajjid, qui ajoute également que l'esclavage est rare de nos jours (puisque les guerres entre musulmans et non-musulmans datent des débuts de l'islam) et que la majorité des pays musulmans ont signé un protocole interdisant l'esclavage sous l'égide des Nations Unies en 1953.
Officiellement la Mauritanie a aboli l'esclavage en 1980. Mais dans les faits il est toujours présent. On estime entre 100'000 et 500'000 personnes actuellement en esclaves. Ces personnes sont attachées à un maître et à une famille. Certaines familles disposent de milliers d'esclaves, qui ne sont pas payés. Ils appartiennent corps et âme à cette famille. Ils font tous les travaux pénibles, n'ont aucun droit sur leurs enfants, ne peuvent accéder à la propriété ni aller à l'école. Un esclave n'a pas d'état civil, pas de papiers. Il peut être loué, prêté, cédé, ou même gagé. On naît esclave de par sa famille.
Cet esclavage est fondé sur une version régionale de la charia, le code musulman malékite. En vertu de ce code le maître dispose des femmes comme il l'entend. Elles lui appartiennent, quel que soit leur nombre, leur âge, et cela avec ou sans leur consentement. Ce code lui donne un véritable droit de cuissage. Et les enfants lui appartiennent aussi, comme dans un cheptel. Certaines missions diplomatiques à l'étranger ont leur esclaves.