Mensonges, désinformation, tromperies : la fin justifie les moyens
Depuis des siècles, la contre-propagande a toujours été utilisée pour déstabiliser l'ennemi et tenter de rallier les indécis à ses idées.Mais grâce aux techniques de communication ultrarapides et à la transmission d'images par Internet, la désinformation, l'intoxication, ou la manipulation de l'opinion publique internationale sont telles que les médias, aux mains de lobbies mondialistes, font gober toutes sortes de fadaises contraire à la vérité à l'homme de la rue. C'est également le moyen le plus facile à utiliser dans la guerre de l'information.
Que l'on se souvienne des charniers de Timisoara, où l'on nous annonçait 4 632 innocents exécutés par balles et baïonnettes et 7 614 manifestants tués par la Securitate du tyran roumain Ceausescu, après les émeutes des 17 et 19 décembre 1989 : chiffres repris par Guillaume Durant sur la Cinq, alors que pour sa part, un correspondant de France Inter annonçait « 4 630 cadavres, dans UNE SEULE fosse commune ». Par la suite, le bilan officiel pour TOUTE LA ROUMANIE fut de 689 morts et non pas 70 000. A Timisoara, il y aurait eu entre 90 et 147 décès, et non 12 000 !
Et puis ce montage calamiteux en mai 1990, avant des élections, à propos de la violation de la tombe et de « l'empalement » du corps de Felix Germon à Carpentras. Un seul coupable : Jean-Marie Le Pen ! Une manifestation monstre fut organisée à Paris conduite par le président Mitterrand et tous les barons du régime – Fabius, Jack Lang, Maurois, Joxe & C°. A l'issue de l'enquête, RIEN ne pouvait incriminer le F.N, ni J-M Le Pen ... Et qui parmi la gôche s'en est excusé ?
Et encore les prétextes inventés par G.H. Bush pour attaquer l'Irak de Saddam Hussein : détention d'armes de destruction massive, armement chimique et bactériologique ; la 4ème armée du monde ; les crimes des soldats irakiens tuant les nourrissons dans les couveuses de Koweit-City! La suite a amplement démontré ces piètres mensonges dans les comptes-rendus de la commission neutre chargée d'enquêter en Irak à la recherche de ces armes démoniaques introuvables et n'existant que ....dans l'imaginaire yankee. Pour les couveuses, le témoignage était celui de la fille de l'ambassadeur du Koweit à ...Washington (et dont le faux avait été rédigé par Michael K.Deaver, ancien conseiller en communication de Ronald Reagan) ! Et toutes ces affabulations ont été reprises sans vergogne par des personnalités connues, comme Pierre Lelouche, Bernard Kouchner, Alain Finkelkraut ou André Gulksmann.
Mais en ce qui concerne l'agression contre la Libye, on atteint l'apothéose !
On a appris par Human Rights Watch et Amnesty International, qui avaient des observateurs sur place ( parlant arabe), que ce que nous contaient les médias occidentaux n'était que du pipeau : les prétendus « viols de masse par une soldatesque sous viagra », les milliers de morts civils à Benghazi (et même des dizaines de milliers...) massacrés par des attaques d'hélicoptères ou des bombardements aériens sur la ville (le Croissant Rouge libyen, lui, a reconnu que seuls 110 morts avaient été comptés avant le 19 mars à Benghazi), devaient à eux seuls justifier l'intervention des occidentaux et accoucher d'une résolution de l'ONU.
Comme je l'avais déjà relevé il y a six mois, la Libye détient l'Indice de Développement humain (IDH) le plus élevé du continent africain ; son PIB par habitant est aussi comparable à certains pays développés ; le peuple libyen est le plus scolarisé, possède le système de santé le meilleur et l'un des meilleurs niveaux de vie du monde arabe. Sur une population de 6,5 millions d'habitants, plus de 20% étaient des immigrés de Tunisie et d'Egypte, mais aussi d'Asie et d'Europe, car la Libye offrait du travail et d'importants revenus à des étrangers, grâce à l'essor de son économie, bien gérée ; et personne ne pourra nier que la différence était éclatante en comparaison avec la gestion de multiples roitelets africains, des émirs du pétrole ou des dictateurs arabes.
Les raisons d'éliminer Mouammar Kadhafi pourraient être la manne pétrolière, mais pas uniquement.
Les trusts financiers libyens détiennent des centaines de milliards de dollars américains (USD) partout dans le monde, des participations dans plusieurs sociétés multinationales et développent des projets d'infrastructures majeures dans certains pays d'Afrique pour les aider à obtenir une indépendance concernant les importations provenant des pays occidentaux.
Mais ce qui a sans doute été la « goutte d'eau qui a fait déborder le vase », c'est la volonté de Kadhafi de faire payer aux compagnies pétrolières installées en Libye les dégâts infligés à son économie par l'embargo imposé par l'ONU entre 1990 et 2000.
Si l'on rajoute à cela un projet de satellite de communication panafricain, pour se défaire de la tutelle des satellites occidentaux et des redevances qui en découlent pouvant se chiffrer à 5 milliards d'USD par an, on comprend mieux pourquoi certains lobbies américains ont manipulé les pantins du Conseil de Sécurité de l'ONU, afin d'aboutir à la résolution 1973 permettant une exclusion aérienne au-dessus de la Libye, pour éviter un « massacre de la population civile de Benghazi »...
Alors que cette résolution 1973 n'autorise en aucune manière l'OTAN à bombarder les villes et les campagnes libyennes, ni à envoyer des armes aux insurgés et encore moins à former et encadrer les troupes rebelles, c'est tout le contraire qui c'est passé, et autant les Américains que les Anglais ou les Français ont déployé des conseillers militaires (bien connus depuis la guerre au Viêt-Nam) et des forces spéciales qui ont permis au Conseil National Transitoire (CNT) d'envoyer ses barbus islamisés à la conquête des villes côtières.
« Si nous n'avions pas envoyé de forces spéciales pour aider les rebelles et leur apprendre le métier, les insurgés ne seraient pas à Tripoli aujourd'hui et la guerre serait loin d'être terminée », commente un officier général français.
Dans la cacophonie qui entoure le drame libyen, les mensonges sont pires que tous ceux que l'on a déjà entendu pour le Kosovo, l'Irak ou l'Afghanistan !
Le 22 août, le CNT affirmait avoir arrêtés trois des fils Kadhafi : Mohammed, Saïf al-Islam et Saadi. Le procureur de la Cour pénale internationale, Luis Moreno-Ocampo avait confirmé la nouvelle et demandait aux insurgés de lui remettre Saïf al-Islam sur base d'un mandat d'arrêt lancé fin juin. Cette intoxication destinée à l'opinion internationale s'est lamentablement dégonflée face à la réalité, car les trois fils et le père étaient toujours libres de leurs mouvements...
Après la Tunisie, l'Egypte et la Libye, la déstabilisation va-t-elle toucher la Syrie et l'Algérie ? Avant d'atteindre le Maroc et pourquoi pas la Turquie, où les Kurdes se réveillent ?
Et qu'en est-il du Yémen ? L'ONU et L'OTAN vont-t-elles s'y intéresser ? Peu de chances à vrai dire ; mais d'autre part, soyez rassurés : l'ordre règne à Manama, il n'y a plus d'insurgés sur la Place des Perles, car l'armée saoudienne a nettoyé les rues et balayé la contestation. Normal, Bahreïn est une base très importante pour l'US Navy !
Les médias nous ont vanté les bienfaits de la « Révolution de Jasmin », du « Printemps arabe » et de l'arrivée de la « Liberté » en Tunisie et en Egypte enfin débarrassées de leurs tyrans.
Six mois plus tard, nous Européens, nous constatonsque des dizaines de milliers de maghrébins se réfugient sur notre continent en fuyant cette « Liberté ». Pourquoi ?
Bien au contraire, si la Lumière avait fini par remplacer enfin l'Obscurité au Maghreb, ce devraient être des centaines de milliers d'immigrés qui auraient dû rentrer au pays pour participer au Grand Bond et finalement déguster cette « Liberté » tant recherchée et dont ils ne disposent pas entièrement chez nous, paraît-il.
Quant à l'Egypte, il semblerait que la Place Tahrir retrouve à nouveau une certaine effervescence et que depuis peu, ceux qui hier acclamaient les soldats vouent maintenant l'armée aux gémonies. Comprenne qui pourra !
Ce qui est probable, mais non encore écrit, est le fait que les barbus tunisiens d'Ennadha et leurs compères égyptiens des Frères Musulmans attendent le moment propice pour récolter ce qu'une main invisible a semé durant le printemps.
Dans le contexte de Pensée Unique, imposée par les charlatans du Politiquement Correct et du devoir de mémoire, il y a lieu de se souvenir de ce que disait le très estimé président A. Lincoln :
« On peut tromper tout le monde pendant quelques temps ; on peut tromper quelques personnes tout le temps ; mais on ne peut pas tromper tout le monde tout le temps ! »
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