L'immigration vue de Belgique
Comparaison n’est pas raison, dit-on. Combien ne sont-ils pas à mettre sur le même pied d’égalité les réfugiés de 1940 avec ces réfugiés d’aujourd’hui ?
En tant que Belge, je voudrais évoquer l’histoire de mon pays, lorsqu’en 1940, entre 1.500.000 et 2.000.000 de Belges se retrouvèrent en France. Ils fuyaient les bombardements. Une fois la capitulation signée, l’immense majorité regagna ses foyers et ceci, avant la fin de l’année 1940. Les immigrés de 2015 ne pensent pas, semble-t-il, à un retour au foyer en paix mais à une installation permanente dans le pays des allocations et des aides sociales.
Notons d’abord que le procédé qui consiste à comparer l’exode de 40 avec ce qui se passe aujourd’hui est tout simplement frauduleux. En effet, à l’époque il y avait une communauté culturelle, religieuse et sociale entre les Belges et les Français qui les accueillirent. Cet asile était, et tous le savaient, provisoire. La paix revenue, les Belges, pour l’immense majorité, regagnèrent leurs foyers. Ce qui ne semble pas être le cas aujourd’hui puisque l’immigration donne lieu ensuite, dans la plupart des cas, à une installation.
Ensuite, nous avons affaire aujourd’hui à une immigration qui n’a ni communauté religieuse, ni culturelle et encore moins sociale avec la population autochtone.
La crise de nos pays ne va aller que de mal en pis si l’on refuse, sous couvert des droits de l’homme et de bons sentiments, de voir en face les réalités économiques et sociales. Au fil du temps, on passera de l’octroi d’une aide humanitaire à celui de droits sociaux et même politiques.
Le schéma est connu : « Je souffre dans mon pays ; accueille-moi … tu souffriras aussi dans le tien. » Des sondages récents, réalisés par l’institut de sondage IPSOS, montrent que 61 % des Belges estiment qu’il y a trop d’immigrés en Belgique. On ne parle pas ici de quelques personnes, quelques fanatiques… 61 % des Belges ! Excusez du peu. Un autre chiffre nous révèle que 58´% de la population belge estime que l’immigration a une influence négative. Ensuite 52 % pensent que l’accès à l’emploi devient plus difficile et 56 % estiment que les immigrés représentent une charge pour la Sécurité sociale. Est-ce que les gouvernants écoutent la population ?
Si l’immigration sud-nord se poursuit, faudra-t-il bientôt envisager une immigration nord-extrême nord ? Nous n’aurons plus qu’à plier bagages pour aller nous installer dans l’Arctique et laisser nos territoires aux migrants du Sud…
Jérémy LOISSE
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