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Tribune libre

Les attentats d'Oslo, un drame de l'immigration

Lettre ouverte du Général Jean du Verdier

Le 22 juillet 2011, An­ders Behring Breivik, Norvégien de 33 ans, inconnu des services de police, assassina de sang-froid 77 personnes.
Son procès vient de s'achever, le verdict sera rendu le 20 août. D'ores et déjà, il mérite un commentaire dépassant l'indignation.

Célibataire, enfant de divorcés, sans famille derrière lui, sans famille devant lui, Breivik ressent la Norvège comme une mère spirituelle. Sa personnalité s'est construite autour de l'image traditionnelle de sa patrie, communauté de race nordique, de religion chrétienne luthérienne, jadis jalouse de son indépendance.

Breivik est devenu terroriste par désespoir. La rage froide qui l'anime est née du spectacle de son pays détruit par l'immigration. À l'égard des immigrés eux-mêmes, il n'éprouve pas de haine raciste. Il en veut à ceux qui les ont fait venir.

Jusqu'aux années 60, la Norvè­ge avait eu la chance de conserver son unité ethnique. La société norvégienne était apaisée, les lois étaient respectées, les rues étaient propres, et la notion de classe n'avait plus beaucoup de sens.

Pour détruire cette société, faute de pouvoir continuer à s'appuyer sur la lutte des classes, il fallait une nouvelle fracture permettant de réactiver la dialectique marxiste. Les idéocrates détenteurs du pouvoir politique et des médias ont créé des tensions ethniques pour en faire les nouveaux mo­teurs de la révolution.

Le processus est le même en France, et un peu partout en Europe. Des philosophes marxistes influents ont donné le la à cette entreprise (comme, en France, Étienne Balibar).

Pour faire accepter l'immigration, les gouvernements ont mis en avant le besoin de main-d'œuvre – faux prétexte, car il était possible d'aller chercher de la main-d'œuvre, plus facilement assimilable, en Europe de l'Est.

Les autochtones ne revendiquant rien, il fallait les secouer. Ce sont des immigrés kosovars ou somalis qui seront le fer de lance du nouveau combat prolétarien, en hurlant au racisme si la collectivité ne leur construit pas de mosquées et ne leur donne pas le réfrigérateur de leur choix.
Le second argument mis en avant pour justifier l'immigration est la générosité. Il est tout aussi fallacieux. La générosité se trompe d'objet en aidant ceux qui abandonnent leur pays dans le malheur, plutôt que ceux qui, sur place, se battent pour leur avenir. Avec ce que coûte au contribuable norvégien un So­mali reçu en Norvège, il serait possible de subvenir aux be­soins de dix à Mogadiscio.

10 % de la population habitant la Norvège est aujourd'hui mu­sulmane. À Oslo, le prénom le plus donné en 2010 a été Mo­hamed. Belle réussite d'intégration ! Tous les viols signalés à Oslo l'an dernier ont été commis par des nouveaux Norvégiens.
À travers des exigences présentées comme religieuses, un pouvoir islamique se met en place.

Les Norvégiens de souche n'ont aucune raison de se sentir solidaires de gens qui n'ont aucun passé commun avec eux et viennent bénéficier d'une prospérité à laquelle ils n'ont pas contribué. Leur solidarité et leur unité, admirables lors la Résistance à l'occupation allemande, se désagrègent. Chacun se laisse aller à un hédonisme égoïste.

Ces Norvégiens de souche con­damnent les crimes de Breivik, mais nombre d'entre eux comprennent ses mobiles.
Le procès de Breivik a duré 10 semaines. Selon la loi norvégienne, il encourt une peine ma­ximale de 21 ans de prison, prolongeable si, à l'issue de ce laps de temps, il est encore considéré comme dangereux.
Breivik a d'emblée récusé une justice partisane, car liée aux partis qui assassinent la Nor­vège. Il a clamé sa responsabilité et son absence de regrets. Il a invoqué le principe de nécessité qui permet de tuer dans des circonstances exceptionnelles et réclamé son acquittement.
Rien ne justifie l'horreur de l'acte de Breivik. Il mérite la peine de mort. Mais il faut comprendre que son geste n'est pas né de la haine, mais du désespoir. Désespoir de voir détruire sa patrie.

Si la Norvège, comme la France d'ailleurs, était un pays vraiment démocratique, la question gravissime de l'immigration serait réglée par référendum. La majorité des Norvégiens ne souhaitent pas voir leur pays se décomposer, mais, pas plus que les Français, ils n'ont les moyens de le dire.

Jean du Verdier
Général (er) de l'Armée de l'Air.

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